COP29 : le sommet sur le changement climatique s'ouvre à Bakou avec un focus sur le financement et l'urgence d'éviter une crise mondiale

  • La COP29 à Bakou se concentre sur le financement climatique pour aider les pays en développement.
  • Entre 1 et 2,4 billions de dollars par an sont nécessaires pour lutter contre le changement climatique.
  • L’Azerbaïdjan, en tant que ville hôte, suscite la controverse en raison de son économie basée sur les combustibles fossiles.
  • Le rapport de l’OMM met en garde contre une possible augmentation de la température mondiale de 1,5 degré.

Image de la COP29 à Bakou

Le monde place une fois de plus ses espoirs dans un nouveau sommet sur le climat, cette fois à Bakou, en Azerbaïdjan, où a débuté la COP29. Cet événement, qui durera jusqu'au 22 novembre, promet d'être essentiel pour jeter les bases d'une réponse mondiale au changement climatique. Cependant, un sentiment d'incertitude imprègne tout au long des premières discussions, notamment en raison du manque d'engagements concrets et de l'absence de personnalités importantes comme le président des États-Unis, Joe Biden, et d'autres dirigeants importants comme Xi Jinping, qui a suscité des critiques et des doutes quant à l’efficacité de la réunion.

La finance climatique est sans aucun doute le thème central de ce sommet. Les nations les plus touchées par le changement climatique, notamment les pays en développement, espèrent obtenir un engagement ferme des pays les plus riches pour les aider à combattre et à s'adapter aux effets dévastateurs qu'ils commencent déjà à constater sur leurs territoires.

Le financement, un défi nécessaire

Image du sommet COP29

A Bakou, l'objectif est de définir le montant d'argent qui sera mobilisé à partir de 2025 pour financer des actions contre le changement climatique. Financer des mesures pour faire face à la crise climatique L’objectif actuel, fixé en 2009, était de mobiliser 100.000 milliards de dollars par an., un chiffre qui, bien qu’ambitieux à l’époque, n’a été atteint qu’en 2022, et une partie importante de ces fonds a été fournie sous forme de prêts, ce qui a accru la dette de nombreux pays en développement.

Les demandes actuelles sont bien plus élevées. On estime que entre 1 et 2,4 billions de dollars par an seront nécessaires pour faire face à la crise climatique d’ici 2030. Les pays en développement, en particulier les plus vulnérables, insistent sur le fait que les fonds doivent provenir des pays qui ont historiquement contribué le plus aux émissions de gaz à effet de serre.

Le secrétaire exécutif de l'ONU chargé du domaine du changement climatique, Simon Stiell, a clairement souligné que le financement du climat « Ce n’est pas un acte de charité, c’est une nécessité mondiale ». L’idée selon laquelle les nations les plus riches aident les plus vulnérables n’est pas seulement un acte de justice climatique, mais aussi un investissement dans la stabilité de la planète. Si nous n’agissons pas rapidement, les phénomènes météorologiques extrêmes s’intensifieront et affecteront tout le monde, indépendamment de la richesse ou de la situation géographique.

Un sommet marqué par la géopolitique

COP29 : Image des rencontres

Le choix de L'Azerbaïdjan, hôte de la COP29, a suscité des controverses, principalement parce que le pays est un « pétro-État », avec son économie basée sur le pétrole et le gaz, ce qui le place en contradiction flagrante avec les efforts de transition vers une énergie propre. Plus de 90 % des exportations de l'Azerbaïdjan proviennent de combustibles fossiles et son PIB dépend à 64 % de ces ressources, ce qui en fait l'un des principaux exportateurs de gaz au monde.

Par ailleurs, le président de la COP29, Mukhtar Babayev, ancien directeur de la compagnie pétrolière nationale Socar, a également fait l'objet de critiques. Le choix de Babayev et de l’Azerbaïdjan pour diriger ce sommet a fait naître des soupçons quant à l’éventuelle influence des intérêts pétroliers et gaziers dans les négociations sur le climat.

Le danger d’une année sans précédent

Alerte à la COP29 en raison du réchauffement

Le dernier rapport publié par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a ajouté une note d’urgence aux discussions. , et plus inquiétant encore, cette année pourrait être la première où la température moyenne mondiale dépassera la barre critique de 1,5 degré Celsius, le seuil que l’Accord de Paris cherche à éviter.

Ces données constituent une « alerte rouge » pour les dirigeants mondiaux et les organisations non gouvernementales présentes à Bakou. Les effets du réchauffement climatique se sont déjà fait sentir avec des catastrophes naturelles dévastatrices telles que les récentes pluies torrentielles à Valence et dans d'autres régions du monde. Simon Stiell a rappelé aux personnes présentes que « personne n’est à l’abri de cette crise », et que les phénomènes météorologiques extrêmes continueront de toucher à la fois les pays riches et les pays pauvres si des mesures décisives ne sont pas prises.

Un avenir incertain

Incertitude au sommet de la COP29

Malgré l'urgence et la gravité de la situation, La COP29 n’a pas été exempte de tensions et de désaccords. Les divergences géopolitiques sont toujours présentes aux tables de négociation. À l’échelle internationale, on s’inquiète du rôle que pourraient jouer Donald Trump, récemment élu président des États-Unis, et sa position sceptique bien connue à l’égard du changement climatique. Au cours de son précédent mandat, il a retiré les États-Unis de l’Accord de Paris, laissant ainsi un vide important dans les engagements mondiaux en matière de réduction des émissions.

L'Union européenne a clairement indiqué que cette question devrait être au cœur des discussions et a appelé à L'Amérique ne recule pas dans leur lutte contre le changement climatique. L’Europe a également mis sur la table la nécessité pour les pays émergents comme la Chine de commencer à s’impliquer plus activement dans le financement climatique, puisque jusqu’à présent ils étaient les bénéficiaires de ces fonds, bien qu’ils soient de grands émetteurs mondiaux.

Ces désaccords, ajoutés aux critiques à l'égard de l'Azerbaïdjan en tant que pays hôte, signifient que les espoirs reposent sur la conclusion d'un compromis solide dans les prochains jours. Reste à voir si les dirigeants du monde seront à la hauteur et ils pourront parvenir à des accords qui auront réellement un impact significatif dans la lutte contre le changement climatique.

Clôture de la COP29

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